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        Un drôle de capucin
      A strange Capuchin friar

Here, this page in English!


Le Dix-Neuvième siècle français, et le début du XXème, avaient moins peur de la caricature que notre début du XXIe siècle, et bien des polémistes ou dessinateurs de l'époque auraient en 2016 été mis à l'amende, voire en prison, pour les textes ou les dessins irrévérencieux qu'ils produisaient alors. Et fort heureusement, personne ne pensait alors à les  occire. L'anticléricalisme en particulier prenait alors une ampleur que les régimes précédents n'avaient pas toléré. Il en reste des traces dans l'une des conceptions françaises de la laïcité, qui se voit toujours non comme respect des religions et des consciences mais comme combat contre une Église Catholique triomphante qui appartient pourtant au passé.

Est-ce dans cette veine que se trouvent les éventails que nous présentons ci-dessous ? Nous ne le savons pas, et c'est pourquoi nous interrogeons nos lecteurs.

Le Capucin diabolique ?

Cet éventail "plein vol" dispose d'une monture en bois (fruitier ?) teinté en vert bronze, brins repercés de motifs foliacés, panaches sculptés de même en ronde bosse. La rivure est en métal avec bélière laiton.. La feuille double est en tissu (satin ?) La face est gouachée, le dos tissé en rayures ton sur ton.

La face est particulièrement originale. A côté d'un élément d'architecture sur lequel est écrit : "Couvent des Capucins - Salle Pérot, 27 avril 1881", un moine capucin, chapelet au cou, tête enfoncée sous son capuchon, tient de la main droite un crucifix et de la gauche fait un geste qui semble destiné à repousser (plus qu'à bénir) un essaim de dix créatures fantastiques qui apparaissent dans un nuage lumineux. A gauche, la plus proche du moine est quadrupède, dotée d'un long cou et, semble-t-il, de deux seins oblongs pointés vers le ciel. Au centre une autre, sombre, ressemble à une araignée à quatre pattes. A droite figure un autre monstre bipède, à long bec et large œil avec queue et crête mais sans ailes visibles. Au dessus se pressent sept créatures volantes dont deux ou trois ressemblent vaguement à des oiseaux, les autres étant parfaitement fantastiques.

capucin


Nous n'avions jamais vu un tel éventail... jusqu'à ce qu'en 2023, nous en trouvions un second (ou un deuxième ? -subtilité réservée à la version française de cette page !-). Le voici :

capucins 2

Kathy Maxwell, collectionneuse et chercheuse australienne, nous a rappelé un éventail de la maison Alexandre, par Clairin, montré par la Vie Parisienne en 1883, et a peut être été inspiré par le premeier objet que nous montrons. Cet éventail (ou un similaire, car les dessins ne sont pas identiques) appartient au Fan Museum de Londres, et peut être vu
ici.

Diabolique Clairin
(photo B.n.F. www.gallica.fr)

Quant aux éventails que nous étudions, le premier fut d'abord présenté en vente sans attirer les enchérisseurs, peut-être en raison de son caractère étrange, et d'une description qui, véridique peut-être, n'en était que plus inquiétante. Mme Lucie Saboudjian, expert, dont  (certainement ès-éventails, et peut-être en matière de capucins et de succubes ?)
l'expérience est longue et la compétence reconnue, avait en effet titré ce lot "le Capucin diabolique", et y voyait "un capucin invo­quant les succubes". Voilà, à notre avis, de quoi faire reculer les habituelles acheteuses d'éventails ! Bien sûr, il s'agissait là d'une notation humoristique destinée à détendre la salle de ventes.

Que sont en effet les succubes ? On n'en rencontrait semble-t-il pas en 2016 quand nous avons publié cette page, et pas plus depuis, malgré l
es guerres, les épidémies ou les manifestations diverses qui ont agité le monde  et en particulier la France. Du moins ne les reconnait-on pas ! L'étymologie est à la portée du latiniste débutant puisque le mot est formé de sub (sous) et de cubare (coucher). Le dictionnaire Littré en donne la définition suivante : "Démon qui, suivant l'opinion populaire, prend la forme d'une femme pour avoir commerce avec un homme". L'Académie Française, dans la 8ème édition de son dictionnaire, dit la même chose, et n'a guère varié au fil du temps puisqu'en 1718 elle écrivait : "Succube, sustan. masc. On appelle ainsi le démon, lorsque, suivant l'opinion de certaines gens, il prend la forme d'une femme pour avoir la compagnie charnelle d'un homme." L'Académie reliait le mot à son antonyme : "Incube", dont la définition était : "Sorte de démon qui, suivant une erreur populaire, abuse des femmes". Nous laisserons nos lecteurs adeptes des études de genre réfléchir aux différences entre ces deux définitions.
 
En tout cas, nous ne voyons pas ici,
hélas, de charmantes jeunes femmes mais sans doute les démons avant qu'ils n'en prennent l'apparence. Mais peut-on confirmer cette présentation ? Il est incontestable que le moine représenté porte un vêtement qui est celui des moines de la famille franciscaine (créée par Saint François d'Assise, cher au Pape qui lui a emprunté son prénom). Les capucins se caractérisent par l'usage du capuchon qui, par sa couleur et le fait que leur bure comporte parfois une partie blanche a donné son nom au célèbre cappuccino. A n'en pas douter, comme en témoigne ci-dessous un tableau de Zurbaran montrant le saint, le moine ici représenté est bien un capucin. On voit d'ailleurs flotter sa cordelière, dont les nœuds rappellent les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Le deuxième serait fortement compromis par l'action des succubes...


 Zurbaran   Capucin détail
Museu Nacional d'Art de Catalunya
Inventory number:  011528-000

Le capucin de l'éventail invoque-t-il les succubes ? (Si ce sont des succubes : rappelons que pour tromper les hommes ils prennent des formes plus attirantes !!!). Nous penserions plutôt qu'il les repousse, avant d'avoir succombé aux charmes de leurs avatars... ou après. Ce serait ce "Vade retro, Satanas" accompagné du geste de la main et de la présentation du crucifix qui amènerait la matérialisation des démons sous leur forme réelle, de nature, il faut bien le dire, à dissuader du péché de la chair.

capucins 2 d

Que voyons nous sur le second (et peut-être deuxième ?) éventail ? Le moine est turné dans l'utre sens, il tient toujours un chapeler à la main mais plus de croix et sous sa capuche un croit deviner un visage barbu affublé d'un nez plus bulbeux que crochu !  Les succubes ont disparu, mais le mystérieux capucin est désormais accompagné d'un cochon jouant d'un instrument à cordes (peut-être un luth ?).  On trouve assez facilement sur l'internet des dessins de cochons jouant de la guitare (et même un vrai cochon !!!) mais nous n'en avons pas vu datant d'avant 1881, ce qui fait peut-être de cet éventail un objet précurseur.

Pourquoi cette scène sur un éventail ?

Mais quelle que soit l'interprétation donnée à ces scènes, comment diable (oserons-nous dire) se trouve-t-elle sur un éventail, objet féminin davantage peuplé d'amours, de divinités antiques ou de scènes bibliques que de démons,  de franciscains et de cochons ? (encore que nous montrons sur ce site un autre éventail "cochon"...)

Il faut, bien sûr, se placer à la date de l'éventail : 1881. En cette fin de siècle, la Science se pense sur le point de vaincre toutes les superstitions, mais en demeure parfois proche. Jean-Baptiste Charcot (1822-1893) atteint cette année là la consécration. En étudiant l'hystérie, il ouvre la voie à Freud, mais s'attire aussi des critiques. Dans Magnétismes, en 1882, G de Maupassant l'appellera un  :
"éleveur d'hystériques en chambre (…) auxquelles il inocule la folie et dont il fait, en peu de temps, des démoniaques".  Se développe aussi alors en Europe, en parallèle du spiritisme (des gens sérieux font tourner les tables, invoquent les esprits et font parler les morts), un courant sataniste. Pour nous en tenir à la France, on peut évoquer  Les Diaboliques de Barbey d'Aurévilly, livre paru en 1874 mais saisi, et republié en 1882. Il faut surtout citer J.-K. Huysmans qui fera la part belle au satanisme dans son roman Là-Bas,  (1891). Le cas historique de Gilles de Rais permet au romancier d'aborder les manifestations contemporaines (messes noires, ésotérisme, kabbale, occultisme). Notons ici que c'est dans ce noir tableau qu'Huysmans commencera la réflexion qui l'amènera à la foi catholique, où le suivront nombre d'intellectuels de l'époque. Sur l'éventail aussi, le capucin réussit peut-être à chasser les démons ?

Concernant l'autre éventail, il est difficile a priori de connaître la signification de la présence du cochon. Cet animal fait certes l'objet depuis des siècles de caricatures. Il est souvent associé à la luxure, mais aussi à la saleté, voire dans des caricatures antisémites (la religion juive prohibant la consommation de porcs...)? Un seul exemple contemporait de l'éventail sera montré avec des caricatures s'attaquant  Emile Zola, présenté comme trop "matérialiste" et porpnographe. Ces caricatures sont empruntées à John Grand-Carteret, Zola en Images, Paris, Félix Juven, s.d. [1907]

caricature Zola

Mais il nous est difficile d'imaginer que notre éventail soit en relation avec ce type de caricatures politiques. Pour approcher davantage de la signification de cet éventail, il nous faut nous intéresser à l'inscription : "Couvent des Capucins - Salle Pérot", 27 avril 1881.

Cette salle Pérot est difficile à localiser précisément, car elle a certainement disparu, et que nous lui trouvons diverses adresses : 18 ou 20, rue Ordener, 5, bd de la Chapelle, 29, rue Riquet : toutes rues qui se trouvent au nord du quartier populaire de la Goutte d'Or, près des voies de chemin de fer, avec des numérotations qui ont évolué et un bâti qui n'a cessé de se modifier, malgré des éléments constants, depuis 1881.

La Salle Pérot est connue comme lieu d'activités politiques et syndicales. On sait qu'un club blanquiste y existait en 1870, animé par le révolutionnaire, libre-penseur et franc-maçon Théophile Ferré (fusillé en 1871). Dans son journal, en évoquant son action pendant la Commune de Paris, la célèbre Louise Michel écrit ainsi, à propos des "comités de vigilance" révolutionnaires de Montmartre : "Le soir, je trouvais moyen d’être aux deux clubs, puisque celui des femmes, rue de la Chapelle, à la justice de paix, s’ouvrait le premier. Nous pouvions ainsi assister après à la moitié de la séance du club de la salle Pérot, quelquefois à la séance entière ; tous deux portaient le nom de club de la Révolution distinct des Grands-Carrières".

Lors de grèves des cheminots en 1910, cette salle jouait aussi son rôle, puisque, selon le Petit Parisien du lundi 10 octobre 1910, "Les grévistes des dépôts qui n’ont tenu, hier, aucune réunion sont convoqués pour ce matin six heures, à la salle Pérot 20, rue Ordener". A la même époque, comme le montre l'affiche ci-dessous, le Parti Socialiste y organisait une réunion pronant la régulation des naissances, le "Libre Amour" et la "Libre Maternité".

affiche

La Salle Pérot semble avoir un lien avec la salle Garrigues, où " les citoyens de Clichy, réunis le 17 mai 1903, grande salle Garrigues, au nombre de 600, sous la présidence de M. Mascuraud, déclarent ne plus vouloir payer les prêtres et réclament la séparation des Églises et de l'État, la laïcisation complète de la République " et qui sera peu après le siège du journal L'Anarchie, qui abritera un temps le belgo-russe Victor Serge, révolutionnaire et écrivain francophone.

En bref, cette Salle Pérot n'a bien sûr jamais abrité de Couvent des Capucins, mais sans aucun doute accueilli nombre de militants et de syndicalistes révolutionnaires, socialistes, libre-penseurs, anarchistes.

Mais qu'y faisait-on le 27 avril 1881 ?


Quelques mots sur l'éventailliste Kees

Nous n'allons pas ici faire l'histoire de Kees, qui a fait l'objet il y a quelques années d'une exposition au regretté Musée de l'Eventail de Paris, avec livret de Georgina Letourmy. Mais puisque cet éventail porte au dos la signature d'Ernest Kees, nous saisissons cette occasion pour en dire quelques mots.

Tout d'abord, comment doit-on prononcer ce nom ? Il est courant, sous l'influence de la domination de la langue anglo-américaine, de l'entendre prononcer "Kiss" (surtout par des Français, les anglo-saxons allongeant la syllabe pour tenir compte des deux "e"). L'éventailliste Sylvain Le Guen, pas encore "maître d'art" et à la tête d'une "Maison" parisienne, mais déjà talentueux, joua avec cette prononciation pour réaliser l'amusant éventail que nous montrons ci-dessous.

Kees SLG      Kess

Toutefois, la prononciation ne pouvait en réalité être que "Kess" en raison de l'origine germanique de la famille (que nous avons indiquée dans l'article de Wikipédia 
© qui lui est consacré)... Nous n'en donnerons pour preuve que la "publicité rédactionnelle" reproduite ci-dessus. Elle fut publiée dans Le Livre d'Or des Fiançailles & du Mariage, alors qu'Ernest Kees avait cédé son affaire à Alfred Marie, installé en 1890 au 9 boulevard des Capucines. Et comme on le voit, l'orthographe même de Kees est transformée en Kess... ce qui aurait été aberrant si la prononciation avait été "Kiss" !

Mais, pour en revenir à nos "éventails au Capucin diabolique", nous nous contenterons de regarder les belles signatures qui en ornent le revers. Comme il se doit, puisque les éventails sont réalisés en 1881, l'adresse d'Ernest Kees est toujours le 28,  rue du Quatre-Septembre. L'alliance des Capucines et de ce capucin eût été plaisante !

signature Kees signature Kees



Questions à nos aimables visiteurs

Nous conservons hélas les questions posées en 2016. Ce sont de vraies questions, auxquelles nous ne pouvons malgré nos recherches apporter de réponse.

1) Que s'est-il passé le 27 avril 1881 Salle Pérot ?

2) La signature manuscrite d'Ernest Kees (peintre assez doué, on le sait) au dos des éventails, plus élaborée que souvent, peut-elle être signe qu'il serait l'auteur des peintures qui ornent la face de ces éventails ?

3) Avez vous déjà vu (et où ?) les surréalistes créatures ou le guitariste cochon qui ornent cet objet ?

Ayez l'amabilité de nous répondre (ou de nous faire part de tout avis ou remarque) par le lien figurant en page d'accueil du site. Nous ne manquerons pas de vous remercier, et de partager vos trouvailles, dès lors qu'elles nous feront avancer vers la vérité.

Premières réponses

Lors de la publication de cette page, bon nombre de personnes nous firent part de leurs opinions, par courriel, via Facebook (page de votre serviteur (https://www.facebook.com/pierrehenri.biger), celle du Fan Circle International (https://www.facebook.com/fan.circle?fref=ts), ou celle des Collecionisti de Ventagli (https://www.facebook.com/groups/104785799621603/?fref=ts)  et nous les en remercions

1)  vous êtiez nombreux à voir un bec sous le capuchon du capucin, et plusieurs notaient aussi que les mains et un pied, sous la bure, semblaient munis de serres. Ceci ferait du Capucin lui-même une créature diabolique. Pour tout vous dire, nous avions nous-même eu ce sentiment, mais pour ne pas influencer nos visiteurs, avions préféré n'en rien dire ;

2) Aldo Dente, spécialiste italien des éventails reconnu, a remarqué que le crucifix parait tenu à l'envers, ce qui renforce l'idée d'un rituel satanique ;

3) Feu notre ami Gérald Gould, époux de Sylvie (émérite collectionneuse) pensait à l'usage de substances hallucinogènes, et plusieurs correspondants mentionnaient une parenté avec Jérôme Bosch. Une correspondante trouve que la créature-araignée noire en premier plan ne semble pas de la même main que le reste ; mais, regardant l'éventail en mains, nous pensons que cette impression vient du fait que cette créature se trouve vue à contrejour du nuage lumineux.

4) sans que l'on puisse hélas trouver là un lien direct, le Dr Alice Labourg (université Rennes 2), dont la thèse portait sur L'imaginaire pictural dans les romans gothiques d'Ann Radcliffe, faisait un rapprochement judicieux avec les œuvres de ce genre, et en particulier avec The Monk de G. W. Lewis.



Union Monarchique 1884

enfer


 

L'hypothèse "diabolique" se précisant, fût-ce de manière parodique ou caricaturale, mais sans aucun doute anticléricale, nous ajouterons que le sujet était à la mode depuis la publication en 1875 par Isidore Liseux (lui-même défroqué, latiniste, éditeur et connu pour son athéisme militant) d'un manuscrit du R.P. Ludovico Maria Sinistrari (1632-1701)De la Démonialité et des animaux incubes et succubes, où l'on prouve qu'il existe sur terre des créatures raisonnables autres que l'homme ayant comme lui un corps et une âme, naissant et mourant comme lui, rachetées par N.S. Jésus-Christ et capables de salut ou de damnation. Cet ouvrage, semble-t-il authentique, parle notamment de la réalité et de la nature des succubes et incubes (qui ne seraient pas des démons...).

Ajoutons que par nous mêmes, nous avons trouvé mention, dans diverses histoires des rues de Paris ou de Montmartre,  d'un "Bal Pérot" situé rue de La Chapelle qui selon toute vraisemblance a fait place à la "Salle" du même nom. Cela se serait fait d'autant plus facilement que, si l'on en croit le journal L'Union Monarchique du Finistère du samedi 22 mars 1884, les réunions politiques se terminaient parfois en bal (cf. ci-contre). Notre éventail appartenait peut-être à cette catégorie mixte.

Ce "couvent des Capucins" serait alors un précurseur du café-cabaret de l'Enfer, 53 Boulevard de Clichy à Paris.  Celui-ci (voir photo à gauche)
fut probablement le pionnier des cafés et restaurants abordant ce thème. Il fut crée fin 19ème et subsista jusqu'au milieu du 20ème. Selon un témoignage datant de 1899, les convives de Satan étaient accueillis par ces mots : "Entrez et soyez damné !".
Les serveurs du café de l’enfer étaient tous vêtus en démon. Un autre témoignagne nous explique qu’une commande de trois cafés noirs enrichis de cognac se transformaient en :  "Trois chocs bouillonnants de péchés en fusion, avec une pincée de soufre intensificateur".
Juste à côté du café de l’Enfer, on pouvait trouver le café « Le Ciel ».
(cf.http://www.paperblog.fr/6103382/le-cafe-de-l-enfer/)

Nous espérons bien retrouver nos visiteurs au Ciel, et ne souhaitons l'Enfer (même "enrichi de cognac" à aucun. Mais tout ceci ne répond pas encore à nos questions. Merci donc pour votre aide, passée, présente et à venir !
Nous ajoutons ci-dessous, à propos du "café de l'Enfer", et pour ceux qui voudraient s'aventurer dans des études plus sérieuses du sujet, ce qu'écrit Julie Gonzalez en introduction d'une savante thèse d'Histoire de l'Art (Etude iconographique de la gueule d'enfer au Moyen Age. Origines et symboliques : iconographie et sources textuelles), soutenue à Pau en 2015 et disponible en ligne.  Notre Capucin de l'éventail est certainement dans la même lignée.
Gueule%20de%20l'enfer.pdf

Terminons en signalant une parenté évidente : celle des "fantasmagories" de Robertson, dont les projections de lanterne magique avec spectres, fantômes et créatures mystérieuses avaient lieu en 1799 dans l'ancien couvent des Capucins de la rue Saint Honoré, faisant écrire à Chateaubriand : "La communauté des Capucins est saccagée. La clôture intérieure sert de retraite à la fantasmagorie de Robertson". Mais c'est là un sujet sur lequel nous reviendrons sans doute un jour, à propos d'un autre éventail.




Merci pour vos réponses (voir adresse en page d'accueil) et ne pas oublier d'aller voir nos autres questions !