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Une Scène de Port In English HERE
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Cette question fut la première que nous posâmes sur ce site... C'était, je crois bien, au second millénaire de notre ère ! Nous indiquions que nous y montrions un éventail datant des environs de 1770, représentant une scène de port, avec un bateau portant le drapeau anglais. Nous souhaitions identifier le site représenté, persuadés qu'il n'était pas imaginaire, au motif notamment que cette feuille assez naïve avait été montée sur des brins d'une grande richesse d'exécution. Nous supposions donc que la scène représentée avait une signification.. Nous avions notamment
imaginé
que la jeune femme pouvait être la fameuse Flora MacDonald, qui avait
sauvé "Bonnie Prince Charlie" (prétendant au trône d'Angleterre, battu
à Culloden) en l'habillant avec les vêtements de sa servante Betty
Burke. Hélas, pendant toutes ces années, aucun de nos visiteurs
ne nous fit la moindre suggestion ou remarque. Pourtant, comme le dit le
proverbe français : "Tout vient à point qui sait attendre".
En effet, à la fin de l'été 2013, Véra, une aimable correspondante et récente collectionneuse d'éventails, a pris contact avec nous. Elle a en effet acquis un éventail qui présente la même scène que le notre, mais qui est imprimé. Cet éventail semble a priori plus ancien de quelques décennies : mais, comme toujours, il faut se garder de croire que la feuille et les brins ont nécéssairement été fabriqués au même moment. Quoiqu'il en soit, cet éventail à feuille modeste car imprimée a lui aussi été monté sur des brins de qualité. Hélas Véra n'a pas plus d'informations que nous sur ce que représentent ces éventails (hormis la présence de pavillons du Royaume-Uni) ni sur leur signification. L'existence sur le même sujet d'un éventail imprimé et d'un éventail peint et le fait même qu'il y ait entre eux quelques différences confirme cependant nous semble-t-il l'intérêt et peut être même l'importance historique de ces documents. Mais rien ne vaut les photos : regardez-les donc. Comme d'ordinaire, il vous est demandé de ne reproduire aucune photo sans notre accord préalable.         |
Sur l'éventail imprimé, on distingue sur le fronton triangulaire du bâtiment central, des armes avec un chevron (plutôt que deux ?) accompagné semble-t-il de trois besants. Hélas l'absence de couleurs ou de respect des règles héraldiques en la matière rend l'identification incertaine, et de nombreuses familles ou localités pourraient être évoquées. Nous nous contenterons à gauche du blason de Jacques de Beaune, repris par la commune de Semblançay en France et à droite des armes de la ville (non portuaire...) de Burnley, dans le nord-ouest de l'Angleterre. Cela peut cependant être une aide à la réflexion !
En relisant cette page à la fin de 2017... soit presque 20 ans après sa première mise en ligne, je fais une relation avec un autre de nos éventails, entré il y a bien longtemps dans notre collection, qui montre à la fois une scène avec une lavandière et une scène de port. Ces dizaines d'années de fréquentation des éventails, confortées par l'étude de l'Histoire de l'Art, m'ont amené à la conviction que l'on peut très souvent lire une histoire, prise dans l'actualité, au théâtre ou dans un roman, ou même laissée à l'imagination des "lecteurs" de l'éventail. C'est pourquoi je rajoute ici une photo montrant cette lavandière (profession de femmes jugées légères), ce jeune homme (pêcheur ?) qui regarde manifestement vers le port où, comme sur l'éventail ci-dessus, des hommes s'apprêtent à charger un bâteau. Que contiennent ces tonneaux ou ces ballots ?  Il me semble évident qu'ici, comme dans les éventails montrés ci-dessus, les regards de la lavandière et de l'homme, tournés vers la scène de port, ne sont pas sans signification. Il y a un lien entre le cartouche central et le cartouche latéral. Mais lequel ? Si cela évoque pour vous une situation déjà vue sur des éventails ou ailleurs... merci de nous le dire ! P.H. B. (novembre 2017)
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