Nous donnons à voir surtout des éventails ayant quelqu'intérêt artistique, ou historique. Mais il faut aussi, amis "fanatiques" ou simples curieux, que nous vous montrions des éventails qui peuvent, quoique sans ces qualités, refléter aussi bien sinon mieux la grâce et le charme de notre objet favori, et l'esprit léger, trop léger sans doute, de la société française du XVIIIème siècle auquel l'éventail se rattache si bien. Donc, ici, pas de discours ou de théories, mais la joie de la fête, l'animation des jeux et pour le simple "plaisir des yeux", un bel objet que vous découvrirez en cliquant sur les différentes parties de cet éventail.

Avez-vous bien "cliqué" sur tous les détails ?

Il y en avait 6 sur la feuille... et ceux, en cascade, de la monture !!!

Nous voudrions attirer votre attention sur un point. La réunion et la qualité des scènes de jeux représentées ici donnent à l'éventail que nous vous présentons un attrait certain, d'autant que l'objet a traversé les siècles sans une ride. De telles scènes sont cependant assez courantes sur les éventails. L'une pourtant est plus rare, et nous nous permettons de nous y attarder un instant. Il s'agit de la scène que vous avez vue ci-dessus, mais que nous vous présentons à nouveau.

De quoi s'agit-il ? Avouons que quand nous avons acheté cet éventail nous l'ignorions.  C'est grâce à un excellent antiquaire deVersailles, spécialiste des jouets , que nous l'avons su. En effet, François Binetruy, au delà de sa spécialité professionnelle, est un éminent collectionneur de tout se qui se rapporte aux lanternes magiques et aux boîtes d'optiques. Et c'est bien, ici, d'une boîte d'optique qu'il s'agit.

La jeune femme est ici spectatrice : elle regarde par les ouvertures . L'élément supérieur ("cheminée"), sert à l'aération de l'objet, qui inclut une source lumineuse placée derrière la "vue d'optique" Cette vue d'optique comprend non seulement la vue principale, qui représente souvent un monument connu, mais aussi tout un jeu de caches et de transparences qui permettent d'animer le spectacle : vue nocturne, coucher de soleil, incendie, apparitions diverses... "Tirant les ficelles", le garçonnet, effectue ces "changements à vue"

François Binetruy a bien voulu nous autoriser, pour les visiteurs de la "Place de l'Eventail", à présenter quelques unes de ses merveilles en rapport avec ces divertissements optiques. Nous l'en remercions vivement. (Cliquez  ICI  ).  Un autre éventail visible sur son site, montre d'ailleurs une scène tout à fait comparable à celui que nous présentons ici. L'origine est certainement la même, comme souvent : les éventails n'étaient "que" des objets d'art, et il est donc normal qu'on en trouve reprenant les mêmes sujets. Les plus grands peintres d'ailleurs n'hésitaient pas à faire des répliques de leurs toiles les plus appréciées, ou à en faire faire des copies par leurs ateliers ou leurs élèves. Pour voir les pages de François Binetruy, cliquer  ICI !

Un collectionneur américain nous autorise également à reproduire un éventail apparemment plus récent que celui étudié ici. Cet éventail est similaire à un autre appartenant à la Collection Royale d'Eventails britannique qui fut exposée à Edimbourg en 2006 puis à Buckingham Palace à l'hiver 2006/2007 (voir la bibliographie) Sur ces deux éventails, un détail est à rapprocher de ce que nous avons montré ci-dessus.  Voici ce bel éventail. C'est un détail à gauche qui (pour l'heure) nous intéresse. Un autre éventail similaire nous est montré en 2009 par un collectionneur et marchand français. Veuillez cliquer sur l'image pour voir ces frères de notre éventail !

L'union internationale des collectionneurs permettrait encore d'agrandir cette galerie (dans ce domaine ou dans tant d'autres !). Merci à tous ceux qui, comme ici Gary Myron, past-président de FANA et Serge Davoudian (connu de tous les amateurs d'éventails !)  acceptent de partager leurs trésors.

En attendant, ne quittons pas notre éventail "plein vol" (c'est à dire ouvrant à 180°), sans en admirer le dos. Celui-ci, comme c'est la règle, est moins décoré que l'autre côté. Il est cependant fort agréable, autant ou plus que la face de certains éventails de l'époque (vers 1765 dirions nous ?), ou surtout que de l'époque suivante, de Louis XVI jusqu'à la résurrection de la moitié du XIXème siècle.

 

La visite "pour le plaisir des yeux" vaut tous les discours. C'est cependant avec plaisir que nous ajouterions ici vos remarques, photos d'éventails similaires ou d'oeuvres comparables. Merci d'avance !